Précédentes expositions issues de nos travaux de recherche

Exposition Emile Géroudet, un photographe hors-cadre

Cet été 2024, A.R.C.A.D.E. vous propose une exposition rétrospective du travail d’un enfant du pays, pionnier de la photographie.

Témoin d’une époque avec son ambiance et ses visages, artiste de son temps, Emile laisse une œuvre prolifique amoureusement conservée par sa nièce Michèle Géroudet.

Une plongée dans l’existence d’un photographe de village des « années folles » en accès libre, place du Dr Humbert.

Avant nous

L’agglomération se situe sur une route antique secondaire Genève-vallée du Giffre qui rejoignait la haute vallée de l’Arve.
La première trace trouvée d’activité humaine, concerne une hache en pierre polie conservée au Musée d’Annecy, outil admis comme appartenant au néolithique final, mais s’adressant à une population vraisemblablement non sédentaire. Une pièce de monnaie découverte au hameau des Montants et frappée au cours du règne de l’empereur Sévère (204-222) laisse présager la présence d’un habitat permanent dès cette époque, notamment à Mélan (Villa mediolanum), qui deviendra une villa princière avec dépendances et chapelle.

Durant un temps, le Faucigny fut administré depuis le château de Chatillon où grandit Béatrice de savoie. La vue plongeante sur la plaine de Mélan depuis les murailles auront marqué cette dernière puisque le 12 avril 1285, elle décida d’y fonder une Chartreuse pour accueillir dans un premier temps la dépouille de son fils unique Jean, puis dans un second ses vieux jours. Les travaux du premier couvent de femmes du Faucigny furent achevés en 1288, 40 moniales et 7 chartreux s’installèrent. Béatrix para le lieu d’une enceinte de plus de cent hectares.
Un incendie en 1528 entraînera la reconstruction du cloître en gothique flamboyant, suivi d’un agrandissement à la fin du XVIIème siècle.
L’enclos de Mélan à son apogée regroupera 3 bâtiments rustiques, une maison de maître, l’ancien logis des pères, une grande et une petite église, un couvent comprenant un cloître à 2 étages mais également une maison à 2 moulins, 1 four, 2 greniers, 1 scierie et un jardin.

Une fois le Faucigny revenu par alliance au Dauphin du Viennois, un inventaire fut établi en 1339 en vue de le revendre au Roi de France. On y précisait que la paroisse de Flérier, composée de 482 feux, regroupait les villages de Jutteninges-le-Petit ; Pierre ; Les Essertats ; Arsonnex , Cellières ; Lovagnier ; Cravarin ; Mortier ; Grand Marvel ; Petit Marvel ; Avignières ; Crozet ; Cuvin ; de Suets ; Marcelly ; Taninges ; Leschaux ; Les Combes ; Nant ; Fry ; Gélinges ; Avonnex ; La Pallud ; Plonnex ; Verney ; Mont ; Verdevant ; Jutteninges ; Nicodex ; Les Montées ; Plaignes.

Pour calmer son appétit d’expansion vers le pays de Gex, le Comte Vert obtint grâce au traité de Paris de 1355 les 14 châtellenies de la baronnie du Faucigny. Dans le même siècle et par mandement de Châtillon, la paroisse de Flérier érigea une église pour ses 2000 habitants. Le bourg de Taninges, exploitant au croisement de deux routes principales la force du Foron, développa aux berges du vieux pont de multiples savoir-faire.
Les négociants affluèrent en conséquence. En 1457, les franchises attestaient un marché le jeudi et des foires le 30 novembre puis le 24 août. En 1598, deux nouvelles foires s’installèrent le 6 janvier (épiphanie) et le 22 juillet. On y trouvait des produits agricoles, des élevages de mules, le commerce des ardoises de Morzine, la production de faux et l’artisanat du cuivre. L’accueil se développa à travers les auberges. Sainte Anne étant protectrice des tailleurs, des tisserands et des vendeurs de linge et sainte patronne des orfèvres, des ébénistes, des menuisiers et de mineurs, on érigea une chapelle à sa gloire en 1583.
Foyer économique du Faucigny, le bourg servait désormais de relais au colportage.

Le fief, érigé en comté en 1700, intègra 18 ans plus tard le Royaume de Piémont-Sardaigne.
Après avoir racheté les droits féodaux en 1762, les bourgeois de Taninges intensifièrent les échanges commerciaux. En 1771, la force de l’eau faisait fonctionner à Taninges 14 moulins, 3 scieries, 5 battoirs, 1 foulon et 3 forges. En 1790, 14 ateliers horlogers fournissaient à Cluses les mouvements que l’on assemblait à Genève.
Entre 1792 et 1815, la province fut provisoirement annexée à la République puis à l’Empire napoléonien.
On fabriqua des peignes en laiton en 1820. En 1825 fut érigée Saint Jean-Baptiste, une nouvelle église paroissiale. On tenta d’exploiter la houille. Une nouvelle route Genève-Sixt fut tracée par le pont neuf en 1852 et 10 ans plus tard, la route 202 venant du Sud. On dénombrait alors 2765 habitants. En 1870 fut ouverte la nouvelle route des Gets et en 1891 le chemin de fer Annemasse-Samoëns. L’activité prit ses quartiers autour de la Gare, au détriment de Flérier, ramené progressivement au rang de hameau. La ligne ferroviaire du Chemins de fer économiques du nord fut fermée le 15 mai 1959.

Evolution de la population de Taninges

179318001806182218381848185818611866
2 2542 6712 6843 2573 0203 1882 7362 7652 640
187218761881188618911896190119061911
2 4572 3972 2532 3022 1972 2032 2492 2252 144
192119261931193619461954196219681975
1 9131 9252 0721 9701 9262 0281 9692 1092 354
1982199019992006201120162020
2 6822 7913 1403 3943 3813 4063 429